L’Afrique du Sud est en tête de la liste avec au moins 35 morts enregistrés par jour sur ses routes, soit plus de 13.000 par an, admet l'agence gouvernementale pour la sécurité routière.
La mortalité sur les routes est même "l'une des principales causes de décès" dans le pays, a reconnu la ministre des Transports Dipuo Peters, en juin dernier.
Pendant les périodes des fêtes et particulièrement celle de grandes vacances de décembre, le gouvernement mène des campagnes de sensibilisation et renforce les contrôles d'alcoolémie sur les routes, sans pour autant parvenir à réduire efficacement le nombre de morts.
L'an dernier, sur le seul mois de décembre, 1.368 personnes ont été tuées sur les routes sud-africaines, à peine moins que les 1.393 décès enregistrés en 2013 sur la même période.
"C'est une indication sur le fait que lorsqu'on parle, nos citoyens n'écoutent pas. Pourquoi les Sud-Africains ne sont pas capables d'écouter?", avait regretté Dipuo Peters, masquant à peine son impuissance, lors de l'annonce de ces statistiques en janvier dernier.
"Le gouvernement agit et les régulations ont évolué sur le port de la ceinture de sécurité, l'alcool au volant et les limitations de vitesse", se défend Simon Zwane, porte-parole de l'agence gouvernementale pour la sécurité routière.
Mais la géographie des villes sud-africaines, héritée de l'apartheid, où une majorité de gens vivent dans des logements informels près de grands axes routiers, explique en partie ces chiffres alarmants.
"Les infrastructures sont presque inexistantes dans ces zones. Les piétons et surtout les enfants livrés à eux-mêmes le long des routes sont les plus exposés", note Sebastian Van As, directeur de l'ONG Global Road Safety Partnership South Africa.
Avec AFP