Le président Barack Obama a accepté, mercredi, la démission du commandant en chef des troupes de l’OTAN en Afghanistan, le général Stanley McChrystal. Convoqué mercredi matin pour un tête-à-tête avec le chef de l’exécutif, ce dernier a présenté sa démission.
McChrystal était sur la sellette après qu’aient filtré dans la presse des propos désobligeants que lui-même et ses collaborateurs ont tenus sur diverses personnalités de l’administration américaine. Ces commentaires figurent dans l’édition du 24 juin du magazine américain Rolling Stone.
<!--IMAGE--
« La conduite du général McCrystal sape le contrôle civil des militaires qui est à la base de notre système démocratique. Et elle sape la confiance qui est nécessaire à notre équipe pour collaborer en vue d’accomplir nos objectifs en Afghanistan », a déclaré le chef de l’exécutif en faisant allusion à l’article de Rolling Stone.
Intitulé « The Runaway General » (« Le général débridé »), l’article en question qualifie de « clown resté figé en 1985 » le conseiller de la Maison-Blanche à la Sécurité nationale, Jim Jones. Un autre proche collaborateur du président se voit qualifié « d’animal blessé ».
<!--IMAGE--
L’article relate également que le général McCrystal avait été « déçu » par son premier entretien avec M. Obama. Il dénigre le vice-président Joseph Biden, partisan d’une approche nettement plus limitée en Afghanistan que celle favorisée par McCrystal et Richard Holbrooke, représentant spécial des Etats-Unis en Afghanistan et au Pakistan.
Par ailleurs, McCrystal aurait également accusé l’ambassadeur américain en Afghanistan Karl Eikenbeery de l’avoir trahi lors d’une dispute sur la politique à suivre dans ce pays.
<!--IMAGE--
Après la fuite dans les médias des extraits de Rolling Stone, McChrystal a présenté des excuses, évoquant « une erreur » qui n’aurait jamais dû se produire.
Le président Obama a nommé le général David Petraeus , commandant du Centcom (Commandement central américain), en remplacement du général McCrystal. Il a tenu à dire que la stratégie américaine en Afghanistan ne changera en rien. « C’est un changement dans le personnel, mais pas dans la politique », a martelé M. Obama.