Présidentielle au Tchad : la candidature de l'opposant Yorongar Ngarlejy rejetée

Idriss Deby, le président du Tchad

Le dossier de candidature à la présidentielle tchadienne du 10 avril du député Yorongar Ngarlejy, l'un des principaux opposants au chef de l'Etat Idriss Deby Itno, a été rejeté par le Conseil constitutionnel, a-t-il annoncé mercredi à l'AFP.

Le Conseil constitutionnel, dans une correspondance adressée au parti Fédération Action pour la République (FAR, parti de Yorongar), "a notifié le rejet de ma candidature au motif de défaut de photo et défaut d'emblème", a affirmé l'opposant, qui est le coordinateur exécutif du FAR.

Selon lui, l'emblème et la photo "sont les mêmes que ceux présentés aux élections de 1996 et 2001 au cours desquelles nous avons été acceptés". "J'ai immédiatement introduit un recours gracieux et j'attends la réponse", a-t-il ajouté.

Une source au Conseil constitutionnel, l'organe qui doit annoncer officiellement le 10 mars les candidatures validées pour la présidentielle parmi les 23 présentées, a confirmé à l'AFP le rejet de la candidature de Yorongar Ngarlejy.

Ancien ministre sous le régime de Hissène Habré et originaire du sud, Yorongar Ngarlejy milite en faveur du fédéralisme.

Depuis l'arrivée au pouvoir par la force en 1990 d'Idriss Deby, il est toujours resté dans l'opposition au régime tchadien, et il est l'une des rares figures politiques à avoir toujours refusé d'entrer dans le gouvernement.

Idriss Deby, au pouvoir depuis 26 ans, est candidat pour un cinquième mandat. L'un des principaux chefs de file de l'opposition politique, Saleh Kebzabo, est également candidat, ainsi que le maire de Moundou, la deuxième ville du pays, Médard Naoukoura.

AFP