Hama Amadou évacué en France, selon le gouvernement du Niger

Les affiches de deux candidats à la présidentielle du dimanche, celui du président sortant Issoufou Mahamadou, et d’un de ses adversaires, Hama trônent sur un carrefour, à Niamey, Niger, 17 février 2016. (VOA/Nicolas Pinault).

Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice Marou Amadou a annoncé mardi soir que toutes les mesures étaient prises pour que l’opposant-rival du président sortant nigérien au second tour de l’élection présidentielle soit évacué le même soir en France.

Selon lui, Hama Amadou, en prison depuis mi-novembre devait être évacué, mardi soir en France à bord d'un avion médicalisé.

Le porte-parole du gouvernement nigérien a annoncé l’arrestation "pour fausses nouvelles" du médecin traitant d’Hama Amadou.Le Dr. Harouna Yacouba, a précisé M. Amadou, est "poursuivi pour propagation de fausses nouvelles".

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Conférence de presse du ministre de la Justice nigérien Marou Amadou

Le médecin qui s'était rendu au chevet de Hama Amadou, a été "arrêté à Filingué", localité où est située la prison et "transféré à la police judiciaire de Niamey", a dénoncé l'opposition dans un communiqué lu par son porte-parole, Ousseïni Salatou.

Lundi soir, Dr. Yacouba a déclaré sur plusieurs télévisions privées que Hama Amadou a été hospitalisé à Filingué, après "l'aggravation" de son état de santé.

"Vers 10H00 (lundi), son état s'est aggravé (...) il s'est évanoui et a ététransporté pour les premiers soins à l'hôpital de district" de Filingué, à 180 km au nord de Niamey, a dit son médecin.

"Dès que nous avons eu l'information, nous avons pris les dispositions pour aménager une salle climatisée à l'hôpital de district de Filingué", a assuré M. Amadou, également porte-parole du gouvernement nigérien.

Selon le porte-parole, le rapport d'une équipe de spécialistes dépêchée à Filingué a établi que l'opposant souffre de "fatigue générale" et "le président de la République va faire venir un avion médicalisé" en vue de "l'évacuer vers un centre à Niamey".

Mais, dans son communiqué, l'opposition a "mis en garde les autorités contre tout ce qui adviendra à son candidat".

M. Amadou, âgé de 66 ans, avait déjà été admis vendredi dans le centre de soin de Filingué pour y être soigné.

Le 2 mars, l'opposition a réclamé la libération de l'opposant afin qu'il puisse mener sa campagne et affronter en "toute régularité" le président sortant Mahamadou Issoufou.

La cour d'appel de Niamey, qui a examiné lundi une demande de liberté provisoire pour M. Amadou, rendra une décision le 28 mars. Il est poursuivi pour une affaire de trafic d'enfants qui empoisonne le climat politique nigérien depuis deux ans.