"L'avion a décollé (...) de l'aéroport international de Niamey", a annoncé à l'AFP Abdou Rafa, un proche de M. Amadou.
L'opposant était arrivé mercredi en fin de matinée à Niamey, transféré par hélicoptère de sa prison de Filingué, à 180 km au nord de la capitale, en vue d'une évacuation vers la France.
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Lundi, Dr Harouna Yacouba, le médecin de M. Amadou, avait déclaré sur plusieurs télévisions privées que son patient avait été hospitalisé après "l'aggravation" de son état de santé à Filingué.
Il a reçu les premiers soins dans "une salle aménagée" à l'hôpital de district de Filingué en attendant son évacuation, a indiqué Marou Amadou, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice lors d'un point de presse mardi.
Il a noté que le rapport d'une équipe de spécialistes dépêchée à Filingué a établi que l'opposant souffre de "fatigue générale".
"Pour une maladie chronique" dont "souffre M. Amadou depuis trois ans", il faut "l'évacuer dans un centre spécialisé", or un tel centre "n'existe pas à Niamey", avait-t-il souligné.
Le porte-parole de l'opposition Ousseïni Salatou avait déclaré que M. Amadou serait probablement évacué à l'hôpital américain de Neuilly, où il a déjà séjourné à plusieurs reprises par le passé.
Le 2 mars, l'opposition avait réclamé la libération de l'opposant Amadou afin qu'il puisse mener sa campagne et affronter en "toute régularité" le président sortant Mahamadou Issoufou au second tour de la présidentielle au Niger le 20 mars.
La cour d'appel de Niamey, qui a examiné lundi une demande de liberté provisoire pour M. Amadou, rendra une décision le 28 mars. Il est poursuivi pour une affaire de trafic d'enfants qui empoisonne le climat politique nigérien depuis deux ans.
Au premier tour de la présidentielle, le 21 février, M. Amadou qui a battu campagne depuis sa cellule, a obtenu 17,79% des suffrages contre 48,41% au président Issoufou.
Avec AFP