- Biden, le fragile favori
L'ancien vice-président de Barack Obama a défié les mauvais augures en se maintenant en tête de la moyenne des sondages depuis son entrée en lice en avril.
Son expérience, sa bonhommie, sa grande renommée à travers le pays et ses huit ans passés auprès de Barack Obama à la Maison Blanche lui ont donné un bon avantage.
Mais à 77 ans, ses traditionnelles gaffes préoccupent.
Lire aussi : Depuis l'Iowa, Trump promet une victoire écrasante face aux "socialistes"S'il ne fait pas de bons scores dans l'Iowa et le New Hampshire, les deux premiers Etats à voter, son statut de favori pourrait rapidement s'effriter.
- Sanders, le vétéran populaire
Malgré une crise cardiaque à l'automne 2019, le sénateur indépendant Bernie Sanders aborde, à 78 ans, les premiers scrutins des primaires démocrates en bonne position, fort de levées de fonds records et d'un grand soutien chez les jeunes.
De quoi prendre sa revanche sur sa défaite en 2016 face à Hillary Clinton? Pas si sûr.
Si son appel à une "révolution politique" pour créer une société plus juste séduit une partie des démocrates pour qui le mot "socialiste" n'est plus tabou, il continue d'effrayer certains plus modérés et de puissantes voix, comme Hillary Clinton, commencent à s'élever publiquement contre lui.
- Warren, l'autre espoir de la gauche
A 70 ans, la sénatrice Elizabeth Warren a connu une ascension remarquée dans les sondages au cours de l'été jusqu'à menacer Joe Biden, avant de retomber, puis de stagner, à la troisième place depuis qu'elle a patiné sur la question, fondamentale aux Etats-Unis, de la réforme de la santé.
Lire aussi : Primaire démocrate et présidentielle américaine: les clésLes doutes et apparents revirements de cette ancienne républicaine sur ce sujet lui ont coûté cher, elle qui se targue d'avoir un programme ultra-détaillé sur tous les fronts.
Mais cette pourfendeuse de Wall Street, qui captive le public de ses meetings avec son histoire personnelle digne du rêve américain conserve, un solide soutien.
- Buttigieg, la jeune promesse
Brillant diplômé de prestigieuses universités, polyglotte, ancien militaire en Afghanistan, premier candidat homosexuel sérieux à la Maison Blanche, fervent croyant, l'ancien jeune maire Pete Buttigieg, 38 ans, a secoué la scène politique américaine en se jetant, quasi inconnu, dans la course à la primaire.
Se présentant en candidat modéré, capable de rassembler et de faire de bons scores dans le Midwest, d'où il vient et où Donald Trump avait en partie arraché la victoire en 2016, il a grimpé dans les sondages.
Mais l'élan est depuis retombé et il figure à la cinquième place dans les sondages nationaux. Dans l'Iowa en revanche, il devance Elizabeth Warren, derrière Joe Biden et Bernie Sanders.
- Klobuchar, atout "Midwest"
A 59 ans, la sénatrice du Minnesota se targue d'avoir remporté sa dernière élection avec une très large avance dans un Etat qui avait pourtant failli, en 2016, basculer en faveur du républicain Donald Trump, comme d'autres vastes pans du "Midwest".
Chez les mineurs, qui avaient à l'époque délaissé en nombre les démocrates en faveur du milliardaire, la petite-fille d'un mineur au discours direct reste populaire.
Mais malgré le soutien déclaré du New York Times - à égalité avec Elizabeth Warren - et de bonnes performances lors des débats, cette popularité ne s'est pas transposée à l'échelle nationale. Dans l'Iowa, elle fait toutefois mieux dans les sondages, arrivant en cinquième position.
- Mais aussi... Yang, le surprenant
Inconnu il y a un an, l'homme d'affaires Andrew Yang, 45 ans, s'est depuis attiré une base de supporteurs enthousiastes sur une idée forte -- un revenu universel mensuel de 1.000 dollars pour tous les Américains afin de compenser les dégâts de la robotisation -- ainsi qu'un discours éloquent ponctué d'humour.
Seul candidat d'origine asiatique (ses parents sont taïwanais), il a surpris au dernier trimestre 2019 en annonçant avoir récolté quelque 16 millions de dollars auprès de donateurs. De quoi lui permettre de rester en lice après l'Iowa, peu importe le résultat.
- Bloomberg, l'absent omniprésent
Le milliardaire et ancien maire de New York, ex-républicain puis indépendant, est entré très tardivement dans la course à l'investiture démocrate avec une stratégie inédite: faire l'impasse sur les votes des quatre premiers Etats, qui donnent traditionnellement un élan décisif aux favoris vers la victoire, pour ne se présenter qu'à partir du "Super Tuesday", le 3 mars, lorsqu'une quinzaine d'Etats voteront.
Michael Bloomberg, 77 ans et quatrième dans les sondages au niveau national, arrose déjà les électeurs de publicités auto-financées et monte dans les sondages.