Cette condamnation tombe quatre jours après l'attentat de Manchester (nord-est de l'Angleterre), revendiqué par l'organisation de l'État Islamique, qui a fait 22 morts et 75 blessés. Le juge Richard Mark y a fait référence en prononçant le jugement, mentionnant "le climat de peur dans lequel nous vivons tous, face à l'usage de bombes ici et partout dans le monde".
Aux quinze ans d'emprisonnement dans un établissement pénitentiaire pour jeunes détenus s'ajoute une peine de sursis de cinq ans.
Damon Smith, qui n'avait aucun lien avec le jihadisme, a assemblé une bombe chez lui avec un réveil acheté pour deux livres (2,3 euros) dans un supermarché, après avoir consulté sur internet un article d'Al-Qaïda sur la fabrication de bombes artisanales.
Il n'a "rien d'un jihadiste empli de haine", a souligné son avocat, faisant valoir un rapport psychiatrique selon lequel le jeune homme souffre d'une forme d'autisme. L'étudiant avait expliqué avoir voulu faire un "canular", au cours de son procès au tribunal londonien de l'Old Bailey.
Début mai, le jury l'avait reconnu coupable de possession de substance explosive, suivant l'avis du parquet qui avait fustigé des "actes incroyablement dangereux aux conséquences inimaginables".
En octobre 2016. Damon Smith, alors âgé de 19 ans, avait abandonné un sac rempli d'explosifs et de billes dans une rame du métro londonien avec une mise à feu programmée pour se produire quelques minutes plus tard.
Lorsqu'il a quitté le train, des passagers ont remarqué le sac et alerté le conducteur qui, pensant à un objet perdu, l'a d'abord pris dans sa cabine et a poursuivi son trajet. Lorsqu'il a aperçu des fils sortant du sac, il a donné l'alerte en entrant dans la station de North Greenwich, à l'est de Londres.
Une perquisition au domicile de l'étudiant a révélé une obsession pour les bombes et les armes. Les enquêteurs ont ainsi retrouvé sur un ordinateur portable une photo de Damon Smith posant avec des armes intitulée : "2016 - combattant de l'État islamique".
Avec AFP