Plus d’une vingtaine d’ex-combattants, hommes et femmes sont mobilisés aux abords de la Kotto, le grand cours d’eau de la région. Certains fabriquent des briques, d’autres entassent du sable sorti de l’eau.
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Ces matériaux ont déjà servi et serviront encore à la construction de certains bâtiments dans la ville.
"J'ai fait une demande, et on a construit une mosquée, et nous avons aussi réparé une église, des caniveaux, la gendarmerie", explique Davy Didier Datila, 1er superviseur du groupe.
Un contrôle physique de chaque élément est fait par les responsables. Le projet pré-DDR est initié à Bria en octobre 2015 par la Minusca.
Les bénéficiaires perçoivent chaque deux semaines, une somme plus ou moins à 30 000 francs CFA. Cette initiative a positivement impacté leurs comportements.
Kadidjia Catherine a combattu dans l’ex-rébellion de la Séléka. Avec cette activité de pré-DDR, elle explique n’avoir plus l‘envie de reprendre les armes.
"Nous vivons mieux aujourd’hui. Nous avons décidé de déposer les armes pour retrouver la paix. Nous allons apprendre de nouveaux métiers pour soutenir nos familles. Par exemple pour nous les femmes, on peut apprendre la couture. Je ne reprendrai plus les armes. A présent, je me considère comme civile".
Plusieurs modules sont au menu de la formation proprement dite, prévue pour démarrer au mois d’avril prochain.
Chaque ex-combattant suivra des cours de son choix, notamment dans le domaine de la mécanique, de la menuiserie, de la maçonnerie, de la couture, de l’informatique ou encore de la création des activités génératrices de revenus.
Freeman Sipila, correspondant à Bangui