Les opérations "à la frontière sud-ouest ont atteint près d'un million pour l'année fiscale 2019", qui s'est terminée fin septembre, a indiqué Mark Morgan lors d'une conférence de presse à Washington.
Les Etats-Unis ont fait face en 2019 à une explosion des passages clandestins depuis le Mexique, majoritairement des Centraméricains fuyant la violence et la misère dans leur pays. Cet afflux a entraîné une crise à la frontière avec des centres d'accueil surpeuplés et des conditions sanitaires déplorables.
Malgré une politique de "tolérance zéro" pour les familles à la frontière - avec notamment la détention des parents et le placement des enfants en centres d'accueil - les arrestations ont atteint un pic de 144.000 en mai. Elles ont depuis baissé à un rythme soutenu pour atteindre 52.000 en septembre, selon M. Morgan.
Lire aussi : Les Etats-Unis veulent recueillir l'ADN des migrants entrés illégalement dans le paysPour endiguer le flux, le gouvernement américain a fait pression sur le Mexique pour qu'il déploie des troupes à sa frontière sud, afin d'empêcher les migrants - en grande majorité originaires du Salvador, du Honduras et du Guatemala - de traverser le pays.
Mexico a également accepté que les demandeurs d'asile attendent au Mexique que leur dossier soit examiné. Actuellement, plus de 51.000 personnes sont concernées par cette mesure.
Des accords de coopération avec les pays centraméricains d'où sont originaires les migrants ont également été conclus, mais ils sont dénoncés par les associations de défense des droits humains, qui estiment que ces pays ne sont pas assez sûrs ni assez riches pour accueillir les migrants.
L'administration Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale une priorité, continue parallèlement la construction de pans de mur le long des 3.200 km de frontière avec le Mexique.
Lire aussi : La Cour suprême offre à Trump une victoire sur le droit d'asileAu total, près de 115 km ont été pourvus d'un nouveau système de protection, qui intègre une barrière physique, des lumières et des routes d'accès, a indiqué Mark Morgan.
A la fin 2020, soit lors de l'élection présidentielle lors de laquelle M. Trump doit briguer un nouveau mandat, la police aux frontières s'attend à avoir étendu ce système sur plus de 700 km, a-t-il ajouté.