Le choix de Karim Wade était scruté attentivement. Fils de l'ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012), il était le candidat de l'historique Parti démocratique sénégalais (PDS) autrefois au pouvoir et qui conserve du poids. Les avis divergent sur l'impact de sa décision, étant donné l'érosion du PDS et les dissensions en son sein.
M. Wade a lui-même été disqualifié de la présidentielle par le Conseil constitutionnel en janvier parce qu'il avait toujours la double nationalité franco-sénégalaise au moment du dépôt de son dossier alors que la Constitution impose la nationalité strictement sénégalaise pour être candidat.
M. Wade a accusé le candidat du camp présidentiel, Amadou Ba, d'avoir corrompu deux juges du Conseil constitutionnel pour le faire éliminer, ce que M. Ba dément.
"Je vous invite tous, militants et responsables du PDS, alliés de la Coalition Karim 2024 et citoyens engagés, à vous mobiliser pour faire gagner le candidat Diomaye Faye", dit M. Wade dans un message sur les réseaux sociaux.
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Il s'agit de "barrer la route au coup d’Etat électoral orchestré par Amadou Ba", qu'il accuse d'avoir un "plan de fraude massive" pour gagner l'élection dès le premier tour.
Il appelle son parti à "travailler étroitement" avec la coalition de Bassirou Diomaye Faye.
Le réservoir de voix de M. Wade est convoité. Amadou Ba avait appelé cette semaine Karim Wade à se prononcer en sa faveur.
La contestation soulevée par Karim Wade contre sa disqualification avait été l'un des motifs invoqués par le président sortant Macky Sall pour décréter un report de la présidentielle en février, ce qui avait provoqué une grave crise politique qui a fait deux morts.