RDC

Présidentielle en RDC : la candidature de Katumbi examinée par la Cour constitutionnelle

Moïse Katumbi salue de la main à son retour après trois ans d'exile, à Lubumbashi, Haut-Katanga, le 20 mai 2019.

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a examiné vendredi les contentieux de candidatures à l'élection présidentielle du 20 décembre, avec notamment une requête en contestation de nationalité de l'opposant Moïse Katumbi, a constaté une journaliste de l'AFP.

La commission électorale (Céni) a déclaré recevables les 24 candidatures enregistrées pour ce scrutin majeur et en a publié la liste provisoire le 20 octobre. Depuis, des requêtes contestant certaines candidatures ont été introduites devant la Cour constitutionnelle.

Parmi les requérants, Noël Tshiani, candidat lui aussi à la présidentielle, demande l'annulation de la candidature de Moïse Katumbi pour "défaut de nationalité congolaise".

Noël Tshiani est le chantre du concept "de père et de mère", une proposition de loi sur la "congolité" qui viserait à n'accepter dans les hautes fonctions que les Congolais nés de deux parents congolais. Une manière d'écarter en particulier Moïse Katumbi, dont le père était italien.

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Lors du débat, M. Tshiani a affirmé que M. Katumbi, riche homme d'affaires et ancien gouverneur du Katanga, avait "obtenu la nationalité italienne", alors que "la nationalité congolaise est une et exclusive."

Il a présenté un article de presse pour justifier sa requête mais "il n'a produit ni une décision des autorités italiennes reconnaissant cette nationalité à Moïse Katumbi, ni une quelconque décision d'autorités étrangères (lui) attribuant une autre nationalité que la nationalité congolaise", a répliqué Me Hervé Diakiese, avocat de Moïse Katumbi.

Le parquet général n'a pas fait connaître son avis à l'audience mais a indiqué qu'il le rédigerait par écrit d'ici lundi.

Dans une autre requête, Seth Kikuni, lui aussi candidat à la présidentielle, a réclamé l'annulation de la candidature du président sortant Félix Tshisekedi, qui sollicite un nouveau mandat de cinq ans, au motif que ce dernier a ajouté le prénom Antoine dans son identité. Au pouvoir depuis janvier 2019, M. Tshisekedi part favori dans cette élection à un seul tour.

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La décision de la cour est attendue pour lundi 30 octobre, tandis que la liste définitive des candidats doit être publiée le 18 novembre, à la veille de l'ouverture officielle de la campagne électorale.

La présidentielle sera couplée aux élections législatives, provinciales et communales, pour lesquelles des milliers de candidatures ont été enregistrées.

Le climat politique est tendu depuis plusieurs mois, les partis d'opposition dénonçant un rétrécissement de l'espace démocratique et se disant convaincus que les élections seront entachées de fraude.