"Le fait de déposer ma candidature, de prendre la décision, de quitter mon confort, c'est déjà une victoire pour moi. C'est maintenant au peuple de décider", a-t-il déclaré à la presse à Kinshasa, sur les marches de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) où il venait de déposer son dossier de candidature.
Lire aussi : L'opposant Martin Fayulu confirme sa candidature à la présidentielle en RDC"Notre pays va très mal (...) Le peuple congolais vit dans une forme d'esclavage qui ne dit pas son nom", a-t-il ajouté. "Indignez-vous, résistez, et si votre vote vous est volé, vous avez le droit de faire la révolution démocratique", a-t-il lancé à l'adresse des Congolais.
Lundi, devant des centaines de sympathisants enthousiastes, le gynécologue salué pour son action en faveur des femmes victimes de viols utilisés comme armes de guerre, a mis fin au suspense et annoncé qu'il serait candidat à la présidentielle du 20 décembre prochain. Il rejoint une liste déjà longue de candidats, dont des poids-lourds de l'opposition comme Martin Fayulu ou Moïse Katumbi, qui comptent affronter le chef de l’Etat sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis cinq ans et candidat à sa réélection.
Le scrutin étant à un seul tour, l'éparpillement des candidatures augmente les chances de l'emporter du président sortant, notent de nombreux observateurs de la vie politique congolaise, en s'interrogeant sur les éventuels alliances et regroupements qui pourraient s'opérer d'ici les élections.
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Les dépôts officiels de candidatures à la présidentielle vont se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine. Parmi eux figure Félix Tshisekedi, qui avait annoncé dès 2020, trois ans avant la fin de son mandat, son intention d'en briguer un deuxième et dont la machine électorale se met depuis des mois en ordre de bataille.
Pendant que Denis Mukwege annonçait sa candidature, le chef de l'Etat était en déplacement dans le sud-est du pays, où il a lancé les travaux d'un pont à la frontière zambienne et devait inaugurer diverses infrastructures. Des images l'ont aussi montré dans une salle de classe toute neuve, entouré d'enfants.
"Vous êtes contents?", leur demande le président. "Oui!", répondent les écoliers. "Maintenant, les enfants du Congo vont étudier dans des conditions excellentes, comme tous les autres enfants du monde... Vous y avez droit, vous avez un pays riche et vous devez profiter de cette richesse", a poursuivi Félix Tshisekedi, qui met en avant dans son bilan la gratuité de l'enseignement primaire.