Le Xelo, parti du port de Damiette en Egypte et qui se dirigeait vers Malte, a coulé dans les eaux tunisiennes où il s'était réfugié la veille en raison de mauvaises conditions météorologiques.
Pour une raison inconnue, ce pétrolier, de 58 mètres de long sur 9 de large, a commencé à prendre l'eau. Des forces de la marine militaire tunisienne ont évacué les sept membres d'équipage avant que le navire ne sombre. Tunis a ensuite annoncé que le navire était vide, écartant tout risque de pollution, après avoir, dans un premier temps assuré qu'il transportait 750 tonnes de gazole.
A Malabo, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, vice-président et fils du chef de l’État Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a annoncé que les autorités allaient "engager une action en justice contre le navire qui s'est récemment échoué en Tunisie", selon un communiqué de ses services.
Lire aussi : Le pétrolier naufragé en Tunisie était videLa Guinée équatoriale a également sollicité, auprès des autorités portuaires dans le monde, "une collaboration internationale pour détecter les navires battant illégalement pavillon du pays".
"Dès a présent, tous les bateaux qui portent frauduleusement notre drapeau doivent être arraisonnés", a déclaré jeudi Rufino Ovono Ondo, ministre des transports sur la TVGE, la télévision d’État.
Le vice-président a également annoncé dans un tweet l'envoi vendredi d'une commission équato-guinéenne en Tunisie pour "participer à l'enquête".
La justice tunisienne a ouvert une enquête pour déterminer les causes de cet accident mais aussi la nature de l'activité du pétrolier et son trajet des dernières semaines. L'équipage - quatre Turcs, un capitaine géorgien et deux Azerbaïdjanais - a été placé en état d'arrestation le 22 avril.
La Guinée équatoriale, petit pays d'Afrique centrale riche en hydrocarbures d'environ 1,4 million d'habitants, est dirigé d'une main de fer depuis plus de 42 ans par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.