La confusion régnait toutefois sur la nationalité du quatrième otage.
Un responsable local de sécurité avait indiqué plus tôt qu'un ingénieur allemand et trois Turcs étaient "portés disparus", tandis que la compagnie d'électricité fait état d'un Sud-africain.
"Un groupe armé a enlevé quatre travailleurs de différentes nationalités (turque et sud-africaine)" à Oubari (un millier de km au sud de Tripoli), a indiqué dans un communiqué la compagnie d'électricité qui supervise le projet, appelant à la "libération immédiate" des quatre hommes.
L'incident s'est produit à 11H30 locales (09H30 GMT), selon le communiqué.
La compagnie turque Enka a confirmé dans un bref communiqué l'enlèvement de trois ressortissants turcs, dont deux de ses "employés qui se trouvaient dans le pays pour une mission temporaire". Les hommes "se déplaçaient en dehors de la zone de chantier", a-t-elle précisé.
La compagnie libyenne a déploré l'incident, affirmant que "le projet stratégique" de la centrale électrique était "dans sa phase finale".
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les travailleurs étrangers et les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d'attaques et d'enlèvements par de puissantes milices ou par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Le dernier incident a eu lieu en juin quand des hommes armés ont enlevé brièvement sept membres de la mission de l'ONU en Libye après une attaque contre leur convoi.
Malgré la perte de son fief de Syrte en décembre 2016, l'EI reste actif en Libye où il a, depuis, revendiqué plusieurs attaques.
La Libye souffre depuis 2011 d'une pénurie d'électricité et les autorités de transition successives ont été incapables de résoudre cette crise qui rythme le quotidien des Libyens.
Avec AFP