Quatre morts et 15 blessés dans un attentat suicide en Libye

Des combattants islamistes de la Brigade Misarata tirent en direction de l'aéroport de Tripoli dans une tentative d'arracher le contrôle d'une puissante milice rivale à Tripoli , Libye, 26 juillet 2014.

Au moins quatre personnes ont été tuées mercredi et 15 blessées dans un attentat suicide dans la ville libyenne de Misrata, a indiqué un porte-parole militaire en attribuant l'attaque au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

L'attentat s'est produit dans le Complexe des Tribunaux, un bâtiment dans le centre de Misrata, sous contrôle de puissantes milices qui avaient aidé le gouvernement reconnu par la communauté internationale à chasser en 2016 l'EI de Syrte, son principal fief en Libye.

"Un groupe de trois hommes appartenant à l'EI ont commis un attentat suicide contre le Complexe des Tribunaux à Misrata tuant quatre personnes et blessant 15", a dit à l'AFP le général Mohammad Al-Ghassri, porte-parole des forces du gouvernement d'union nationale (GNA).

Les trois hommes sont sortis du véhicule, un premier a réussi à entrer dans le bâtiment où il s'est fait exploser, a-t-il précisé. "Nous avons abattu le second et arrêté le troisième".

Selon l'agence de presse libyenne LANA, l'attentat a coïncidé avec l'arrivée de détenus membres de l'EI au Complexe des Tribunaux où ils devaient être entendus pas le Parquet.

Les milices de Misrata (200 kilomètres à l'est de Tripoli) sont les mieux armées du pays avec des avions MiG et des hélicoptères d'attaque.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Aujourd'hui, deux autorités s'y disputent le pouvoir: d'un côté, le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli; de l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du puissant maréchal Khalifa Haftar.

L'EI avait profité du chaos pour s'implanter à Syrte en juin 2015. Le GNA aidé des milices de Misrata principalement et avec le soutien aérien de l'armée américaine a repris Syrte en décembre 2016.

Avec AFP