L'explosion s'est produite lundi à Pulka, à une centaine de kilomètres de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, selon une source militaire s'exprimant sous couvert d'anonymat.
"Il y a eu une explosion de mortier dans le camp vers 12h30 qui a fait quatre morts", a indiqué ce responsable militaire.
"Nous avons d'abord pensé qu'il s'agissait d'un attentat suicide jusqu'à ce que nous récupérions des fragments d'obus de mortier", a-t-il ajouté. "On ne sait pas s'il s'agissait d'un projectile égaré ou d'une attaque délibérée".
L'ONG Médecins sans frontières (MSF), dont la section espagnole travaille dans le "camp 4" visé par l'explosion, a confirmé ce bilan.
MSF a affirmé avoir "reçu cinq patients à la suite d'une attaque qui avait fait trois morts et sept blessés lundi" à Pulka, dans un email envoyé à l'AFP.
"L'un des blessés ayant reçu un traitement médical d'urgence par MSF est décédé et un autre a été transféré à Maiduguri", a ajouté l'organisation, précisant que "tout (son) personnel est en sécurité".
L'ONG est présente à Pulka et dans 11 autres localités du Borno, où elle fournit notamment des soins de santé primaires et secondaires, mais aussi en matière de santé mentale.
Le gouvernement nigérian a promis à plusieurs reprises d'éradiquer le groupe jihadiste Boko Haram, dont l'insurrection a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria. Mais les attaques et attentats-suicides meurtriers contre des positions militaires et des villages ou des camps de déplacés restent fréquents.
Au moins six soldats nigérians ont ainsi été tués dans deux différentes embuscades tendues par des membres présumés de Boko Haram dans le Borno au cours du week-end, selon des sources sécuritaires.
Avec AFP