Quatrième Foire des droits de la femme à Lomé

Foire des droits de la femme à Lomé, 30 août 2018. (Twitter/Cacit Togo)

La 4ème édition de la Foire des droits de la femme se tient au marché de Hédjranawoé à Lomé, du 29 au 31 août 2018.

Sur le site, les femmes mais aussi les hommes bénéficient de conseils juridiques, de consultations médicales, notamment le planning familial, et de tests de dépistage du sida et du cancer du col de l'utérus.

Une audience foraine est également organisée pour la délivrance des actes de naissance et de nationalité.


C'est l'esplanade du second plus grand marché de Lomé qui accueille l'édition 2018 de la Foire aux droits de la femme.

Le concept vise la promotion et la défense des droits humains. Un évènement qui lève le voile sur des cas de violences basées sur le genre.

Au Togo, les femmes en union ont une prévalence de 91% de violences psycho-morales dont 41% de violences physiques; 34% de violences économiques et 33% de violences institutionnalisées.

"La problématique des violences basées sur le genre au Togo reste préoccupante et majeure... A cela, il faut des réponses courageuses. La question de la violence s'inscrit aussi dans toute la problématique de l'égalité et de l'équité entre les genres", soutient Damien Mama, coordonateur résident ONU-Togo.

Au marché de Hédjranawoé, pendant ces trois jours, les femmes ont la possibilité de se faire établir leur acte de naissance et certificat de nationalité à des coûts réduits.

Le déficit de ces documents d'identité peut être l’une des causes des violences auxquelles les femmes sont exposées.

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"Les femmes commerçantes qui traversent nos frontières pour aller faire leurs activités commerciales, lorsqu’elles n'ont pas l'acte de naissance, elles n'ont pas le certificat de nationalité, elles ont du mal à traverser les frontières et sont confrontées à différentes tracasseries au niveau de nos frontières. Parfois ce sont des violences physiques que ces femmes affrontent", affirment Michelle Aguey, Secrétaire générale du Groupe Femme, démocratie et développement.

La foire aux droits de la femme ne se veut pas sexiste. Elle s'ouvre aussi aux hommes.

"Je suis ici à la foire pour l'acte de naissance de mon neveu. Il est né au Niger, mais il veut avoir la nationalité togolaise. Là, on va faire un jugement supplétif pour pouvoir faire sa nationalité", confie Jean-Marie Johnson, visiteur de la foire.

Pour les questions sanitaires, une clinique mobile a été dépêchée sur les lieux.

Des conseils en planning familial y sont dispensés et des tests de dépistages du VIH et du cancer du col de l'utérus pratiqués.

Lors des consultations juridiques, les problèmes recensés sont plus généralement relatifs aux droits successoraux.