La principale coalition de l’opposition yéménite a fait savoir qu’elle formerait, la semaine prochaine, ce qu’elle appelle « un conseil national » en vue d’accentuer la pression sur le président Saleh, toujours en convalescence en Arabie Saoudite.
Mettre cette menace à exécution équivaudrait à une déclaration de guerre ont averti, de leur côté, des responsables du régime de Saleh.
Les médias d’Etat yéménites rapportent que le président Saleh envisage, à nouveau, la mise en œuvre du plan de transition élaboré par le Conseil de coopération du Golfe qui fixe diverses étapes de l’après-Saleh.
Toutefois, on se rappelle que le président yéménite avait accepté puis rejeté ce plan à trois reprises, chaque fois à la dernière minute.
Cela fait sept mois que l’impasse persiste. Le président du Conseil de sécurité de l’ONU, Hardeep Singh Puri, a exhorté les différents camps yéménites à rejeter la violence comme moyen de résoudre la crise politique.
« Les membres du Conseil de sécurité ont également appelé toutes parties à aller de l’avant de toute urgence, et de manière inclusive et ordonnée, dans un processus sous direction yéménite de transition politique qui satisfasse aux aspirations du peuple yéménite pour le changement », a déclaré le président du Conseil de sécurité.
Le gouvernement yéménite souligne que le changement ne devra pas être imposé de l’extérieur. Des responsables dénoncé les informations selon lesquelles les Etats-Unis et l’Arabie saoudite exhorteraient le président Saleh à ne pas retourner dans son pays. Le lieu où se troupe le dirigeant yéménite importe bien moins que son implication dans le processus politique, estime le commentateur politique Nasser Arrabyee.
« Saleh jouit encore d’un important soutien. Il compte des millions de partisans ici et c’est pourquoi la communauté internationale se focalise sur une transition constitutionnelle, ce qui veut dire que seul le président Saleh est à même de procéder une telle transition », explique Nasser Arrabyee.
L’alternative, à savoir un regain de violence entre les forces gouvernementales et leurs adversaires, n’est dans l’intérêt de personne, a-t-il souligné.