Pour l'instant, peu d'éléments tangibles ont filtré du cercle de la famille royale. Le roi Goodwill Zwelithini est mort le 12 mars et sa dépouille a été "plantée" dans la terre la semaine dernière en pays zoulou, dans le nord-est du pays.
Mais les curieux et le peuple zoulou, ethnie dominante comptant plus de onze millions de Sud-Africains, vont devoir patienter pour en savoir davatange sur sa succession.
Le testament du roi défunt a été lu dans la foulée de la cérémonie d'obsèques jeudi, selon plusieurs experts en tradition zouloue.
Et la troisième de ses six épouses, la reine Mantfombi Dlamini, 65 ans, qui est aussi la soeur de l'actuel roi d'Eswatini (ex-Swaziland), aurait été désignée par ce testament comme régente, en attendant la désignation du futur roi, affirment ces experts, ce que le palais royal n'a pas encore officiellement confirmé.
Des membres influents de la famille royale se sont retrouvés samedi pour discuter de l'héritier au trône, a affirmé le prince Mangosuthu Buthelezi, 92 ans, redoutable ex-chef du parti nationaliste zoulou Inkhata qui est aussi un membre de la famille royale.
"Il a été décidé qu'une réunion se tiendrait mercredi matin avec les avocats de sa majesté" défunte, a-t-il ajouté dans un communiqué dimanche.
Le calendrier reste mystérieux. Mais "idéalement, il ne doit pas y avoir de vide", souligne Sihawu Ngubane, professeur de langues africaines à l'Université du Zwazulu-Natal interrogé par l'AFP. La période de transition "doit être courte, mais attention cette notion est relative, ça peut vouloir dire seulement un ou deux mois".