L'origine de la déflagration qui s'est produite près d'un marché n'a pas encore été établie selon cette ONG qui dispose d'un large réseau de sources dans la Syrie en guerre.
Un journaliste de l'AFP sur place a constaté l'effondrement, sans doute en raison de l'explosion, de deux bâtiments, dont un immeuble de quatre étages. D'autres bâtisses à proximité semblaient sur le point de s'écrouler.
Lire aussi : Danse et agneau grillé en Syrie, pour célébrer la victoire imminente contre l'EIQuatre membres de la défense civile tentaient de chercher des survivants ou des corps ensevelis sous les décombres.
Treize civils figurent parmi les victimes de cette explosion, dont la fille d'un combattant étranger, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Le nombre de victimes a été confirmé par le responsable de la défense civile locale, Abdelwahab Al-Abdou.
Des passants et M. Abdou ont affirmé ne pas avoir connaissance de l'origine de l'explosion.
Vivant à une cinquantaine de mètres du lieu de l'incident, Abou Ammar, père de deux enfants, a affirmé à l'AFP avoir entendu le bruit assourdissant d'une déflagration.
"Nous avons accouru vers le lieu de l'explosion et avons vu les équipes de secours essayer de retirer les blessés", a-t-il relaté.
Il y avait "des gens encore en vie sous les décombres et beaucoup de membres de corps (déchiquetés) jonchaient le sol", a-t-il ajouté.
Des secouristes ont été vus en train de demander à des conducteurs de bulldozers de dégager les débris d'une route.
La province d'Idleb est dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda), une organisation djihadiste qui a renforcé en début d'année son emprise sur ce territoire face à des rebelles affaiblis.
Le groupe Etat islamique (EI) dispose également de cellules dormantes dans la région d'Idleb.
Depuis septembre 2018, cette province fait l'objet d'un accord négocié par Moscou, allié du régime, et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs djihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.
L'accord russo-turc a permis à la province d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne.
Le régime a toutefois continué d'y mener des frappes, devenues plus régulières depuis février.
Mardi, des bombardements ont tué sept civils, dont quatre enfants, dans la ville de Khan Cheikhoun.
Le président syrien Bachar al-Assad a appelé le 19 avril à la mise en oeuvre de cet accord, rappelant que l'objectif était "d'éliminer les groupes terroristes" d'Idleb, qui selon lui "attaquent les civils dans les zones sûres attenantes".
Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts et déplacé plus de 13 millions de personnes.