Raid de l'armée française au Mali

Des soldats français près de Tombouctou, au Mali, le 6 novembre 2014.

L'armée française a mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui a permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes", a annoncé vendredi soir l'état-major dans un communiqué.

La ministre des Armées Florence Parly a salué "une action d'ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Massina".

Cette opération, dans la région de Mopti, "a combiné l'action de nombreux moyens aériens: avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et hélicoptères de manoeuvre. Des frappes aériennes ont permis de réaliser un effet de sidération sur l'objectif", a détaillé l'état-major.

Le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, a souligné "la préparation minutieuse et la parfaite coordination de l'ensemble des forces françaises déployées au Sahel qui ont permis la réussite de cette opération. Cette dernière marque un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des forces armées maliennes, de celles de la force conjointe du G5 Sahel et de la Minusma, pour la sécurité au Mali et au Sahel".

Carte du Mali localisant la région de Mopti

Mme Parly a pour sa part estimé que ce raid "porte un coup sérieux à une organisation terroriste particulièrement brutale. Celle-ci a visé répétitivement les civils et les symboles de l'autorité de l'Etat malien".

"L'affaiblissement des groupes terroristes est essentiel pour envisager le retour des services publics, l'accès à l'éducation, la normalisation graduelle de la vie quotidienne. L'action militaire n'est efficace que si elle est suivie d'une politique de développement", a ajouté la ministre.

La région de Mopti, dans le centre du Mali, a été au cours des derniers mois de plus en plus infiltrée par les groupes jihadistes, défaits par l'armée française lors de l'opération Serval en janvier 2013, mais qui profitent des immensités désertiques de la région pour régulièrement reconstituer leurs groupes combattants.

Quelque 4.500 militaires français sont déployés au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, qui a succédé à Serval.