Rassemblement pro-Israël face à l'ONU: les USA donnent de la voix

L'ambassadeur d'Israel à l'ONU, Aviva Raz Shechter s'adresse aux manifestants à Genèva, Suisse, le 18 mars, 2019.

L'ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne a manifesté lundi devant l'ONU à Genève pour dénoncer le "sectarisme" dont souffre Israël au Conseil des droits de l'Homme, qui examinait lundi les conclusions d'une enquête sur les violences à Gaza.

Plusieurs centaines de personnes sont venues assister à ce rassemblement, dont la principale revendication était de demander l'abolition dans l'ordre du jour du Conseil des droits de l'Homme du point fixe dédié au traitement des Palestiniens par Israël (le point 7).

Israël est en effet le seul pays avec un point fixe à l'ordre du jour de chaque session du Conseil (trois fois par an), une des raisons pour lesquelles les Etats-Unis ont décidé l'an dernier de quitter cet organe onusien.

"Ce n'est pas seulement une forme de sectarisme. C'est un signe de décadence intellectuelle et morale", a déclaré à la foule l'ambassadeur américain, Richard Grenell.

Il a également comparé l'antisémitisme à la "toxicomanie": "Comme la toxicomanie, l'antisémitisme est à la fois une maladie et une source de réconfort" pour les Etats qui condamnent habituellement Israël à l'ONU.

Au même moment, les pays membres du Conseil des droits de l'Homme débattaient de divers rapports présentés dans le cadre du point 7. Ils ont également entendu les conclusions d'une enquête de l'ONU qui accuse des soldats israéliens de possibles crimes de guerre à Gaza.

Dans ce rapport, présenté le mois dernier aux médias, la Commission d'enquête indépendante de l'ONU a accusé l'armée d'avoir intentionnellement tiré sur des enfants, des journalistes, du personnel de santé et d'autres civils au cours des manifestations de Palestiniens dans la bande de Gaza entre le 30 mars et le 31 décembre 2018. Les enquêteurs ont affirmé que les manifestations étaient essentiellement de "nature civile".

Israël a dénoncé ce rapport "partial" et rejeté ses conclusions.

Le président de la Commission de l'ONU, Santiago Canton, a indiqué lundi aux médias qu'il était "personnellement en désaccord" avec le point 7 de l'agenda du Conseil. Mais le fait que l'enquête a été créée par le Conseil des droits de l'Homme "ne signifie pas que le travail de la commission indépendante ne peut pas être objectif".

La semaine dernière, de hauts responsables israéliens venus à Genève ont critiqué point par point l'enquête de l'ONU en reprochant aux enquêteurs d'avoir ignoré des preuves essentielles, comme le rôle du Hamas.

Avec AFP