RCA : François Bozizé visé par une enquête pour violations des droits humains

Michel Am-Nondokro Djotodia (gauche) et Francois Bozizé (droite) lors des pourparlers de Libreville

Le parquet de Bangui a ouvert une enquête pour violations des droits humains qui auraient été commises par le président déchu François Bozizé et son entourage sous son régime et après qu’il eut été renversé le 24 mars.
Le ministre de la Justice du gouvernement de Transition, Arsène Sendé, qui a fait l’annonce à la radio nationale samedi, a énuméré des assassinats, arrestations, séquestrations et tortures, incendies d'habitation, enlèvements, exécutions sommaires, de même que «l'incitation à la haine et au génocide, les crimes économiques, et des actes de nature à compromettre la paix civile».

Il a cité le cas de 119 personnes qui auraient été exécutées sommairement par la garde rapprochée de François Bozizé, dirigée par le capitaine Eugène Ngaïkosset. La justice enquêtera aussi sur le sort de plusieurs prisonniers politiques, enfermés «sur ordre» du chef de l’Etat d’alors, selon le ministre.

Il a rappelé la disparition en 2010 de Charles Massi, ex ministre et dirigeant de la rébellion CPJP, la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix.

Quant au détournement d’argent public, le ministre de la justice a cité notamment l’ancien ministre des finances, Sylvain Ndoutingaï, neveu du président déchu.