Le siège du principal parti d'opposition en feu à Kinshasa, deux corps carbonisés

Etienne Tshisekedi, salue la foule à Kinshasa, le 27 juillet 2017. (Top Congo)

Le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale congolaise, était en feu mardi matin à Kinshasa, au lendemain d'une journée de violences meurtrières dans la ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vers 08h45 (07h45 GMT), le feu brûlait abondamment l'intérieur des locaux alors qu'un cordon de policiers filtrait les allées et venues autour du bâtiment de la 11e rue Limete située dans le centre-ouest de Kinshasa.

Une journaliste de l'AFP a vu deux corps carbonisés, deux autres personnes brûlées vives et un homme grièvement blessé à la tête allongé à terre. Dans l'enceinte du bâtiment, des bidons d'essence renversés témoignaient du caractère criminel de l'incendie.

La situation était confuse. Un homme pleurait dans un coin, choqué. Le chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'Homme en RDC (BCNUDH), José-Maria Aranaz, était sur place.

"Je viens de mettre le corps de mon mari à la morgue. Il a été tué dans les affrontements", a déclaré une femme d'une quarantaine d'année en larmes expliquant que son époux était sur place lorsque le siège du parti a été attaqué par des assaillants non identifiés.

Un peu plus tôt, sur les réseaux sociaux, des informations avaient fait état d'affrontements près du siège de l'UDPS.

Des journalistes de l'AFP ont également constaté l'incendie des sièges de deux partis d'opposition alliés de l'UDPS ayant brûlé pendant la nuit : celui des Forces novatrices pour l'union et la solidarité (Fonus) et celui du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP).

Au siège des Fonus, un militant commis à la garde des lieux, a affirmé à l'AFP que le feu avait été allumé aux bâtiments préalablement aspergés d'essence par des hommes armés, en tenue civile, arrivés en jeep à 04h00 du matin (03h00 GMT) et que tout ce qu'il avait pu faire avait été de se cacher.

Avec AFP