Dix civils tués en 3 jours par des ADF dans le nord-est de la RDC

Une femme marche près du camp de personnes déplacées de Lodda, près de Fataki, dans la province de l'Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo le 16 septembre 2020.

Dix civils ont été tués au cours des trois derniers jours dans des attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le nord-est de la République démocratique du Congo où l'armée affirme avoir tué 22 rebelles, a-t-on appris lundi de sources locales.

"Nous avons découvert 8 corps, des civils tués par ces ADF, dont un carbonisé dans sa maison", après l'attaque menée par ces rebelles dimanche soir dans la localité de Ndimo en Ituri, a déclaré à l'AFP Dieudonné Malangay, un responsable de la société civile de la chefferie de Walesa Vonkutu.

Selon cette source, deux autres civils avaient été tués samedi dans la localité voisine d'Otmaber par des combattants ADF qui ont également incendié deux véhicules sur la route nationale 4.

Une dizaine de maisons ont également été incendiées pendant la même période.

Interrogé par des journalistes, le porte-parole de l'armée en Ituri n'a pas souhaité se prononcer sur le nombre de civils tués dans ces attaques.

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Carence de sang dans les hôpitaux de Goma

"Les forces armées de la République Démocratique du Congo maîtrisent la situation sécuritaire opérationnelle de Ndimo, de Monge, Otmaber et Epanza", a néanmoins affirmé ce porte-parole, le lieutenant Jules Ngongo.

En une semaine d'offensive, "les FARDC (armée congolaise) ont neutralisé 22 éléments terroristes des ADF" et poursuivent avec "les opérations de ratissage", a-t-il indiqué.

Présenté par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), les ADF sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats jihadistes en Ouganda.

Depuis fin novembre 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes pour tenter de les neutraliser dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, placées également sous état de siège depuis mai 2021.

Cette mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires n'a pas permis jusqu'à présent de mettre fin aux massacres et aux violences.