Trente autres adeptes de la secte avaient été condamnée à de lourdes peines une semaine plus tôt à Kalemie, la seconde ville de la même province.
Selon le coordonnateur du collectif de la défense des adeptes de la secte, Me Gérard Lumu Chipamba, les 17 personnes ont été reconnues coupables de "détention illégale d'armes de guerre, rébellion et meurtre" par le tribunal militaire de Lubumbashi, capitale du Katanga (sud-est) mais ont fait appel.
Le tribunal acquitté quinze prévenus, faute de preuves.
Trente-deux prévenus avaient été arrêtés à Lubumbashi à la suite d'affrontements dans cette ville le 30 décembre 2013 entre des adeptes du pasteur Paul Mukungubila et les forces de l'ordre ayant coûté la vie à trois soldats.
Le 10 juin, 31 autres adeptes du pasteur avaient été condamnés à des peines allant de 7 à 15 ans de prison pour des chefs d'accusation similaires.
Un autre procès se tient à Kinshasa pour ceux d’autres adeptes de la secte.
Le 30 décembre 2013, des assaillants se réclamant de M. Mukungubila, chef du "Ministère de la Restauration à partir de l'Afrique noire", avaient attaqué plusieurs lieux stratégiques à Kinshasa. Presque simultanément, un petit groupe d'hommes armés attaquait l'aéroport de Kindu (est).
Ces actions, coordonnées mais menées avec de piètres moyens, avaient été noyées dans le sang en quelques heures.
Peu après les attaques de la capitale, des affrontements éclataient autour du domicile du pasteur à Lubumbashi, où étaient rassemblés nombre de ses adeptes et leurs enfants.
Selon les autorités, "95 terroristes" et "8 éléments des forces armées" ont été tués dans les violences liées à cet apparent coup de force et à sa répression brutale au Katanga.
La Ligue des électeurs, organisation congolaise de défense des droits de l'Homme, estime que plus de 300 personnes ont péri dans la répression, dont environ 200 au domicile du pasteur.
Exilé en Afrique du Sud, M. Mukungubila, candidat malheureux à la présidentielle de 2006 et proche de la famille du président Joseph Kabila, est jugé par contumace à Kinshasa. Il nie toute responsabilité et qualifie de "coup monté" les événements du 30 décembre 2013 survenus quelques semaines après qu'il eut publié un violent pamphlet contre le président congolais Joseph Kabila, qui dirige la RDC depuis 2001.