Dans la matinée, un groupe de jeunes a tenté d'assiéger le quartier général de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) d'Uvira. La police a usé de tirs de sommation pour les disperser, a expliqué à l'AFP Dominique Kalonzo du service de presse de la mairie d'Uvira.
"Mis en débandade vers Kilomoni, à peu près à 100 mètres du quartier général de la Monusco, un fil électrique haute tension a été touchée par des balles et est tombé sur quatre manifestants qui sont morts électrocutés", a ajouté M. Kalonzo.
"Pour le moment, la situation est relativement calme", a déclaré à l'AFP Adrien Byadunia, président de l'ONG Nouvelle société civile d’Uvira, qui a confirmé le bilan de quatre jeunes tués par électrocution.
Les villes de la province du Sud-Kivu étaient jusque là épargnées par ces manifestations anti-Monusco qui ont éclaté en début de la semaine.
Lire aussi : Les forces de sécurité déployées dans plusieurs villes congolaisesMardi, dans la province voisine du Nord-Kivu, trois Casques bleus et douze manifestants ont été tués dans les manifestations contre la Monusco accusée d'inefficacité dans la traque de la centaine de groupes armés locaux et étrangers actifs dans l'Est congolais depuis près de trois décennies.
Lundi et mardi, les manifestants ont saccagé, pillé et détruit des installations de la mission onusienne à Goma (capitale provinciale), à Butembo ou encore à Nyamilima, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.
Dans ces villes du Nord-Kivu, les autorités ont déployé la police et l'armée afin de protéger les installations de la Monusco.
Le gouvernement et la Monusco ont annoncé mardi avoir ouvert une enquête afin de connaître les causes et le déroulement de ces incidents violents.
Présente en RDC depuis 1999, la Monuc (Mission de l'ONU au Congo) qui est devenue la Monusco (Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC) en 2010, compte actuellement plus 14.000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.