Ces affrontements, en territoire de Fizi, ont opposé des groupes représentant la communauté des Banyamulenge (Congolais tutsi aux lointaines origines rwandaises) à une milice communautaire maï-maï, la FABB (Force d'autodéfense Biloze Bishambuke).
Samedi, "des éléments FABB ont réagi à ce qu'ils auraient considéré comme une provocation" des groupes Twirwaneho, Ngumino et Androïde, accusés de s'être installés au niveau de deux villages jusqu'alors considérés comme "zone neutre" entre les deux camps, a expliqué Gady Mukiza, bourgmestre de la commune rurale de Minembwe. Selon lui, les combats ont fait six morts et plusieurs blessés.
Lire aussi : Des élus en colère en RDC: le nombre de morts a doublé malgré l'état de siègeLes groupes Twirwaneho et Ngumino étaient parmi ceux représentés aux consultations menées récemment entre les autorités de la République démocratique du Congo et les groupes armés actifs depuis des années dans l'est du pays. Après cinq jours de travaux, le premier tour des consultations s'est achevé mercredi dernier.
"Les assises de Nairobi ne peuvent malheureusement pas mettre fin aux affrontements entre groupes armés du territoire de Fizi", a estimé Josaphat Musamba, chercheur à l'Institut supérieur pédagogique de Bukavu, travaillant sur les groupes armés au Nord et Sud-Kivu.
"L'Etat congolais demande aux groupes armés (...) de rejoindre le programme de désarmement et de réinsertion" mais, dans cette région, "les groupes armés s'affrontent pour des questions d'occupation territoriale", a ajouté l'universitaire, qui croit par ailleurs savoir que le FABB était fâché de ne pas avoir été convié à Nairobi.