Les quatre personnes ont été arrêtées mardi à Goma, dans l'est, entrain de distribuer des tracts réclamant la libération d’autres activistes aux arrêts depuis le 15 mars à Kinshasa.
Elles sont toutes membres d’un collectif appelé Lutte pour le changement (Luacha).
D’autres militants se sont rendus mercredi matin aux forces de l’ordre ce matin pour protester contre ses arrestations qu’ils qualifient d’arbitraires, selon Duvin Kombi est un des militants du Lucha à Goma que VOA a joint.
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Un cinquième membre de la Lucha a aussi été arrêté alors qu’il apportait de la nourriture aux quatre de ses collègues détenus depuis la veille.
La Lucha se définit comme un "mouvement citoyen non-politique et non-violent" résolu à demander des comptes aux autorités.
L'un de ses principaux militants, Fred Bauma, est détenu à Kinshasa depuis son arrestation, le 15 mars, lors d'une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique en présence de trois activistes sénégalais et un burkinabè, finalement expulsés par les autorités après avoir été accusés de préparer des "actes de violences".
La Lucha a appelé le 1er avril la population congolaise à siffler ou à faire du bruit tous les soirs pendant cinq minutes à 17h00 GMT pour obtenir "la libération de Fred Bauma et ses compagnons" (au moins deux autres personnes) détenus par l'Agence nationale de renseignement depuis leur arrestation le 15 mars.
Une quarantaine de personnes au total avaient été arrêtées avec eux ce jour-là. Depuis ce jour, plusieurs membres du collectif Filimbi ("Coup de sifflet" en swahili), qui organisait la rencontre, se cachent.
Les arrestations du 15 mars ont eu lieu dans un climat politique tendu à l'approche d'échéances électorales importantes.