En République démocratique du Congo, un général sous sanctions américaines remplace un autre à la tête des forces armées.
Si le limogeage du général John Numbi a été salué par l’Américain Tibor Nagy, secrétaire d'Etat adjoint pour l'Afrique, la désignation du général Gabriel Amisi Kumba est passée sous silence par Washington.
Le remaniement annoncé vendredi par le président Felix Tshisekedi évoque un peu le jeu des chaises musicales.
En effet les généraux Numbi et Kumba sont tous les deux frappés par des sanctions des États-Unis et de l'Union européenne pour leur rôle présumé dans la répression et les abus dont ont été victimes manifestants et opposants sous l'ancien président Joseph Kabila.
Jusqu'à présent, le général Kumba était le numéro deux du général Numbi et le chef des opérations territoriales des Forces armées congolaises. Tous deux ont été promus à leur poste par M. Kabila à la mi-2018.
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La présidence congolaise n’a pas donné les raisons de ce remaniement.
Hormis les généraux, le président Tshisekedi a aussi nommé trois nouveaux membres à la Cour constitutionnelle.
Le chef de l’État a également dit non à la désignation de Ronsard Malonda comme chef de la commission électorale. Une décision saluée par ses partisans.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, le fils de l’homme d’État et opposant historique Etienne Tshisekedi (décédé en 2017), joue à l’équilibriste dans un champ politique miné.
Il a un allié de taille : les électeurs congolais, qui soutient ses promesses électorales de moderniser le pays et d'éradiquer la corruption.