RDC

Des villages incendiés par des milices au Sud-Kivu

Des policiers à Goma, Nord-Kivu, DRC, 29 décembre 2018.

Des milices fuyant une contre-offensive de l'armée congolaise ont incendié et pillé des villages dans la province du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Mercredi matin, "des maisons ont été incendiées dans le village Nyamulongwe par des miliciens qui fuient l’offensive de l’armée régulière. Ces miliciens ont aussi volé plusieurs vaches dans leur fuite", a déclaré à l'AFP Gadi Mukiza, bourgmestre de la commune rurale de Minembwe dans la province du Sud-Kivu.

Nyamulongwe est le septième village du territoire de Fizi dans la province du Sud-Kivu, à être ainsi incendié en l'espace de cinq jours, a-t-il expliqué.

Les villages de Kalonge, Lubemba, Kalongozi, Kyanama, Muganwa et Muburungu avaient précédemment subi le même sort, donnant lieu à des "déplacements massifs de populations", selon M. Mukiza.

Lire aussi : 5 morts dans l'offensive qui a tué le chef FDLR

Depuis cinq jours, des milices lancent des attaques contre les positions de l'armée, ont indiqué des sources militaires. "Ils nous ont provoqué, nous avons réagi", a dit à l'AFP le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l'armée dans la zone.

Mardi, "des affrontements ont éclaté entre des Maï-Maï et les Twigwaneho (communauté locale d'origine rwandaise) du village Kalonge" à environ 15 km à l’est de Minembwe, a indiqué mercredi la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).

"En réaction à l’attaque des Maï-Maï, une opération des FARDC [armée congolaise] a été déclenchée contre le village de Kalongozi" situé à 7 km à l’ouest de la base de déploiement de Minembwe, ajoute la Monusco dans un compte rendu.

La région de Minembwe est le théâtre de violences depuis début mai après la mort d'un notable de la communauté Banyamulenge, tué par des membres d'une communauté rivale.

Lire aussi : Trois personnes tuées par balles dans une manifestation dans l’Est

Début septembre, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, s'y était rendu et avait plaidé sur en faveur de "la prévention et la résolution des conflits intercommunautaires".