RDC

Deux morts dans de nouvelles manifestations à Beni et dans sa région

Le camp de la Monusco en feu à Beni en RDC le 25 novembre 2019.

Deux personnes ont été tuées mardi dans l'est de la République démocratique du Congo dans de nouvelles manifestations d'habitants qui dénoncent "l'inaction" des autorités congolaises et de l'ONU face aux tueries de civils attribuées au groupe armé ADF.

Les deux manifestants ont été tués à Beni et dans la ville voisine de Butembo, à 50 km, a indiqué le procureur militaire Kumbu Ngoma, à un correspondant de l'AFP à Beni.

Le bilan a été confirmé par un porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) à Kinshasa.

A Beni, un correspondant de l'AFP a vu le corps d'un jeune homme touché à la tête, gisant sur la chaussée à 50 mètres de la base civile de la Monusco vandalisée et incendiée la veille par les manifestants.

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Une centaine de personnes s'étaient de nouveau regroupées mardi devant la même base, protégées par des Casques bleus du Malawi, a constaté ce correspondant, qui a vu des forces de sécurité congolaises passer dans la même zone où des tirs ont été entendus.

"Je ne sais pas qui a tiré", a indiqué le parquet militaire chargé de l'enquête.

Au moins quatre manifestants avaient été tués lundi à Beni dans les émeutes qui ont visé les installations onusiennes. Les habitants protestaient après un nouveau massacre de huit personnes dans la nuit.

A Butembo, ville épargnée par les tueries attribuées aux ADF, des habitants ont cependant manifesté mardi pour "compatir avec la population de Beni", a indiqué à l'AFP un responsable de la société civile, Edgar Mateso.

Le chef de la police de Butembo Richard Mmambi a déclaré avoir envoyé un "responsable du renseignement" sur les lieux de la manifestation après avoir appris qu'"il y a eu une personne tuée par une balle perdue".

"Les manifestations sont anti-Monusco et anti-autorités", a souligné le porte-parole onusien.

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La présidence avait annoncé lundi à Kinshasa des "opérations conjointes entre l'armée nationale et la Monusco" à Beni "afin d'assurer la paix et la sécurité à la population civile".

Beni et Butembo sont également l'épicentre de l'actuelle épidémie d'Ebola qui a tué 2.199 personnes.

Les activités anti-Ebola tournent au ralenti en raison de l'insécurité. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a expliqué avoir dû transférer vers Goma 49 de ses 120 travailleurs présents à Beni.