Lundi 7 novembre au matin, plusieurs centaines de jeunes, filles et garçons, se sont rassemblés à la 34e région militaire de Goma. Ahadi Mosengo et les siens ont décidé de revêtir l'uniforme militaire après l'appel du président congolais Félix Tshisekedi.
"Face au M23, nous (les jeunes) avons dû mettre nos efforts en commun pour libérer notre pays. Ici, je me sens prêt à me battre s'ils arrivent à Goma. Je me sens prêt parce que la souffrance est l'un des bons professeurs", révèle Ahadi Mosengo.
Le discours du président congolais a été salué par plusieurs acteurs de la société civile et des mouvements citoyens. Érick Bwanapuwa, militant du Mouvement pour la nation congolaise, estime que l'appel à la mobilisation est tout ce qui restait au peuple pour parler le même langage.
A voir Washington Forum : l’offensive et la poussée du M23 vers Goma"Jusqu'à présent nous nous mobilisons parce que c'était un appel très attendu, et maintenant le chef de l'État l'a enfin fait. Nous mobilisons tous les jeunes garçons et filles de la province du Nord-Kivu et surtout ceux de la ville de Goma à rester ensemble pour qu'ensemble nous puissions lutter contre les rebelles du M23", dit-il.
Recrutements à travers les réseaux sociaux
Dans les réseaux sociaux à Goma comme ailleurs dans la province, des groupes dits de vigilance ont été créés, et des campagnes de sensibilisation à l'enrôlement dans l'armée sont menées. Souzy Kisuki, activiste du groupe de pression Véranda Mutsanga, est parmi les mobilisateurs de première ligne à Goma.
"Nous savons qu'il y a beaucoup de pays impliqués dans cette guerre. Il n'y a pas que le Rwanda, l'Ouganda est également impliqué", dit-elle. "Je ne comprends pas pourquoi l'Ouganda peut vouloir nous combattre à Rutshuru et prétendre nous soutenir dans le territoire de Beni", ajoute-t-elle.
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Dans son dernier discours à la nation congolaise vendredi dernier, Félix-Antoine Tshisekedi a insisté sur la mobilisation populaire afin de libérer une partie du pays des mains des "agresseurs" qui se cacheraient derrière la rébellion du M23.