Ces élections avaient finalement été prévues en mars dernier et, après un nouveau report, aucune date n'a été fixée pour leur organisation.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et la présidence de l'Église du Christ au Congo (ECC, protestants), qui réunit la majorité des Eglises protestantes de RDC, exigent de la commission électorale et du gouvernement "l'organisation des élections locales qui vont mettre fin au système des nominations des dirigeants".
Lire aussi : L'Eglise catholique appelle Tshisekedi à assurer une bonne gouvernanceLa pétition doit être soumise à signature dans les paroisses pour une durée non précisée.
Les deux Eglises dénoncent une démocratie locale "confisquée par des dirigeants nationaux et provinciaux", sans mentionner de date pour la tenue du scrutin.
Début 2018, la Cenco avait soutenu les marches d'un collectif catholique réclamant le départ de l'ancien président Joseph Kabila et l'organisation de l'élection présidentielle.
L'opposant Félix Tshisekedi a finalement été proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre. Les proches de l'ex-président Kabila ont gardé la majorité au Parlement, selon ces mêmes résultats officiels.
La Conférence épiscopale de l'Eglise catholique a contesté les résultats publiés par la Commission électorale, considérant qu'ils n'étaient pas conformes à ceux de ses 40.000 observateurs déployés dans des bureaux de vote à travers le pays.
L'Eglise catholique est considérée comme une voix critique contre tous les régimes qui ont dirigé le pays depuis son indépendance de la Belgique en juin 1960.
Depuis fin 2017, la présidence de l'ECC se rapproche des positions de la Cenco sur des questions socio-politiques.
En RDC, huit Eglises sont officiellement reconnues par l'État dans le cadre de la composante confessions religieuses de la société civile.