L'ex-ministre de l'Enseignement de la République démocratique du Congo Willy Bakonga, condamné en mars à trois ans de prison pour "blanchiment d'argent", a été libéré à la faveur d'une grâce présidentielle, a-t-on appris vendredi auprès de sa défense.
M. Bakonga "a été libéré" hier soir (jeudi), "il a bénéficié d'une faveur présidentielle", a déclaré à l'AFP, sans plus de détails, un de ses avocats sous couvert d'anonymat.
Selon la radio de la mission de l'ONU en RDC, Radio Okapi, qui cite des sources pénitentiaires, trois autres prisonniers ont, comme M. Bakonga, "bénéficié d'une grâce présidentielle".
M. Bakonga avait été condamné à trois ans de prison le 30 avril dernier pour "blanchiment d'argent" et "transfert illicite de capitaux vers l'étranger" par la Cour de cassation qui, en RDC, juge en premier et dernier ressort.
Son fils Joël Bakonga avait été condamné à six mois de prison dans la même affaire. Ils avaient été incarcérés à Makala, la grande prison de Kinshasa.
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Les deux hommes avaient été arrêtés à Brazzaville à bord d'un avion en partance pour Paris puis extradés à Kinshasa. Ils étaient en possession de 30.000 dollars.
Quelques jours avant son arrestation mi-avril, M. Bakonga était recherché par le parquet dans le cadre d'une affaire de détournement présumé de fonds destinés à la gratuité de l'Enseignement primaire public, mesure phare du quinquennat du président Félix Tshisekedi. Il n'a pas par la suite été poursuivi pour cette affaire.
Les tentatives de l'AFP pour contacter la ministre de la Justice et la présidence de la République n'avaient pas abouti vendredi en fin de matinée.
Ancien ministre des Sports sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila, M. Bakonga a ensuite occupé le portefeuille de l'Enseignement primaire et secondaire de la RDC d'août 2019 à avril 2021 dans la première équipe gouvernementale de Félix Tshisekedi.