Le document écrit en lingala, langue principale de la RDC, n’est pas signé mais reprend certaines de revendications de la plateforme de l’opposition "le Rassemblement" qui refuse de participer au dialogue national démarré jeudi dernier mais suspendu tout de suite pour essayer de ramener toute l’opposition à bord.
Augustin Kabuya, chargé de communication de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti de M. Tshisekedi, a confirmé que les tracts émanaient bien du Rassemblement.
"Il n’y aura pas de rentrée scolaire tant que le vrai dialogue exigé par notre leader Etienne Tshisekedi n’aura pas lieu pour le bonheur de tous nos enfants et leurs enseignants ", indique le document.
Le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) rejette cet appel, précisant, selon son président Jean Pierre Kimbuya, qu’il s’attelait à ne pas perdre les jours de cours mais à commencer l’année scolaire à la date officielle fixée par le ministère de l’éducation.
Nos "revendications sont reprises dans notre cahier de charge remis au gouvernement", affirme M. Kimbuya.
"Nous sommes samedi. Voyons comment cela va se passer lundi", a rétorqué pour sa part, M. Kabuya, contacté par VOA Afrique.
Vendredi, M. Tshisekedi et ses alliés ont réitéré au président Denis Sassou Nguesso, l’un des médiateurs de la crise en RDC, leur refus de prendre part à un dialogue dont M. Edem Kodjo, nommé par l’Union africaine, assurera la facilitation.
Le Rassemblement récuse M. Kodjo qu’il accuse de partialité. La plate-forme exige la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des poursuites judiciaires des opposants sous divers prétextes et la réouverture effective des médias privés fermés pour avoir critiqué le pouvoir.
Le dialogue national convoqué par le président Joseph Kabila a pour objet de décrisper la situation hautement tendue créée par l’impossibilité évoquée par les autorités congolaises d’organiser l’élection présidentielle avant fin 2016 comme le prévoit la Constitution de la RDC.
L’opposition accuse le président Kabila, au pouvoir depuis 2001 et élu à deux reprises pour cinq ans, de tenter de rester au pouvoir au-delà de son actuel mandat qui se termine le 20 décembre. La constitution lui interdit de se représenter pour un troisième mandat.