"Il s'agit du commandant de la brigade de la Garde républicaine et du 'commandant Régiment'", a déclaré dans la nuit devant la presse à Goma le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi. "Ils sont placés en détention et un procès sera organisé dans les heures qui viennent pour que les responsabilités soient établies", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Répression meurtrière d'une manifestation anti-ONU en RDCM. Kazadi se tenait aux côtés notamment de son collègue de la Défense Jean-Pierre Bemba, tous deux faisant partie d'une délégation officielle arrivée samedi de Kinshasa à Goma pour enquêter sur les événements du 30 août.
"Nous avons auditionné tous les responsables militaires sécuritaires de la ville (...), tout le monde", a indiqué Peter Kazadi, avant d'annoncer qu'à l'issue de ces auditions, "quelques responsables militaires ont été immédiatement déférés devant l'auditorat militaire".
"C'est ici l'occasion pour nous d'appeler au calme: nous demandons à la population de rester calme, de faire confiance au gouvernement et à notre justice qui va bientôt se prononcer", a encore déclaré le ministre de l'Intérieur. "Nous demandons également à chaque famille qui aura constaté la disparition de l'un de ses membres, de se signaler auprès de l'auditorat supérieur avec possibilité de se constituer partie civile dans le procès qui va être organisé", a-t-il conclu.
Une opération militaire avait été lancée tôt mercredi dernier à Goma pour empêcher la tenue d'une manifestation que comptait organiser une secte locale contre la présence dans la région des forces de l'ONU et de l'Afrique de l'Est, accusées d'inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.
L'opération avait été conduite en particulier dans le temple et dans les locaux de la radio de cette secte. Un document interne de l'armée a fait état de 48 morts et 75 blessés, avant que le gouvernement ne communique jeudi soir un bilan de 43 morts et 56 blessés.