Le secrétaire général de l'ONU a passé, mercredi 7 janvier 2015, un coup de fil au président congolais Joseph Kabila pour lui demander de lancer rapidement une opération afin de neutraliser les rebelles hutus rwandais actifs dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon un communiqué de l'ONU, Ban Ki-moon a rappelé au chef de l’Etat congolais qu'un ultimatum donnait jusqu'au 2 janvier à ces rebelles pour déposer les armes et se rendre mais que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) "n'ont pas tenu leur promesse de désarmer".
M. Ban a ainsi appelé à "une action décisive contre ce groupe armé". L’information de l’ONU ci-dessous :
« Lors d'une conversation avec le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé mercredi à une action décisive contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le chef de l'ONU s'est entretenu par téléphone avec M. Kabila dans la matinée du 7 janvier 2015 sur la situation actuelle dans le pays.
A cette occasion, M. Ban a réitéré sa déception face au fait que les FDLR n'aient pas tenu la promesse de leur reddition complète, regrettant que la date butoir qui avait été fixée à cette fin au 2 janvier soit désormais passée sans que des résultats significatifs n'aient été obtenus.
En conséquence, M. Ban a appelé de ses vœux « une action décisive contre le groupe armé ».
Cette conversation a eu lieu alors que, suite au non-respect de l'échéance du 2 janvier, la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) se prépare depuis plusieurs jours à des opérations militaires contre les FDLR.
Mardi 6 janvier, le chef de la MONUSCO, Martin Kobler, s'était par ailleurs félicité du succès d'une opération militaire menée conjointement par les forces armées congolaises (FARDC) et des troupes de la Mission de l'ONU contre les rebelles du Front national de libération (FNL) dans la province du Sud-Kivu.
« Cette action conjointe des FARDC et de la MONUSCO contre le FNL est un signal fort pour tous les groupes armés, y compris les FDLR : il faut faire le choix de la paix et désarmer volontairement », avait-il déclaré dans un communiqué de presse à cette occasion.
Au cours de sa conversation avec M. Kabila, le Secrétaire général a salué la détermination du gouvernement du pays à prendre les mesures qui s'imposent et a réaffirmé que la MONUSCO était prête à s'engager aux côtés des FARDC contre les rebelles. »