"La honte doit être bannie, le crime puni et la justice doit être rétablie", a déclaré la première dame mardi soir à Kinshasa lors d'une cérémonie contre les violences sexuelles organisée par les Nations unies.
Mme Tshisekedi a été désignée "championne de la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits" par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies sur ce sujet, Pramila Patten.
"La RDC a parcouru un long chemin", a déclaré Mme Patten samedi à Bukavu, dans le Sud-Kivu (est) agité depuis 25 ans par des conflits et des groupes armés qui menacent les civils.
Lire aussi : Un milicien condamné à perpétuité pour de nombreux viols et meurtresA Bukavu, un milicien a été condamné mi-novembre à la perpétuité pour des viols et meurtres commis en 2018.
"Malheureusement, les violences sexuelles sont toujours une douloureuse réalité du conflit", a-t-elle ajouté. "Nous avons constaté qu'en 2019 il y a une augmentation dans les cas vérifiés par les Nations unies. Et donc nous avons du travail".
En octobre 2019, les Nations unies ont "documenté 600 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC, soit une augmentation de 19% par rapport au mois de septembre".
Les agents de l’Etat sont responsables de "55% des violations", ajoute le bureau des droits de l'homme des Nations unies.
Parmi ces violations rapportées en octobre, il y a eu "55 femmes et 24 enfants victimes de violences sexuelles", ajoute l'ONU.
Bukavu abrite la clinique de Panzi du gynécologue congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour ses interventions -médicales et juridiques- aux côtés des femmes et des fillettes violées.
Lire aussi : Mukwege annonce le lancement d'un Fonds mondial pour les victimes de violences sexuellesPour sa part, le président congolais Félix Tshisekedi a salué "la citoyenneté des personnes vivant avec un handicap" dans un message télévisé diffusé dans la nuit de mardi à mercredi, à l'occasion d'une journée mondiale des Nations unies sur ce sujet.
Il a estimé que la création d'un ministère délégué en charge des personnes avec handicap est "un pas" vers "l'égalité des chances".