Des manifestants ont saccagé, pillé et détruit des installations de la mission onusienne à Goma (capitale provinciale), Butembo ou encore à Nyamilima, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.
Ces manifestations émaillées de violences ont fait au moins 15 morts: 12 manifestants, un Casque bleu marocain et deux membres de la police des Nations unies de nationalité indienne, selon les autorités congolaise, onusienne, marocaine et indienne.
A écouter Manifestations anti-Monusco: 3 militaires de l'ONU et 12 manifestants tués à GomaDans la ville de Beni, dans le nord du Nord-Kivu, des groupes de jeunes barricadaient des artères avec des moellons dans le centre des affaires où des magasins et des commerces étaient fermés.
Les policiers et militaires armés étaient déployés dans la ville tandis que d'autres patrouillaient à bord de leurs jeeps. Le dispositif sécuritaire était renforcé sur la route nationale numéro 4 qui mène vers les bases locales de la Monusco.
A Goma, un calme relatif régnait mercredi matin. Les commerces ouvraient timidement, tandis que les forces de l'ordre étaient déployées dans plusieurs quartiers de la ville, a constaté un correspondant de l'AFP.
A écouter Les manifestations anti-Monusco s'étendent dans d'autres villes du Nord-KivuA 30 km de là, dans la cité de Sake, un groupe de manifestants qui voulaient se diriger vers un camp de la Monusco ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes par la police congolaise, selon un correspondant de l'AFP.
Ce camp onusien était encerclé par les agents de la police et l'armée congolaise.
Dans toutes ces villes, les véhicules de la Monusco généralement visibles, n'ont pas circulé.
La Monusco dit qu'elle n'est pas "assez équipée pour combattre les M23, alors qu'ils quittent la RDC", sinon "nous allons manifester tous les jours jusqu'à ce qu'ils se retirent", a déclaré à l'AFP Jackson Kibuya, un manifestant qui brandissait un calicot affirmant "Bye Bye Monusco".