Moïse Katumbi dénonce le pouvoir congolais qui violerait la Constitution sur plusieurs plans, notamment sur les élections et à la mise en place des gouverneurs suivant le récent découpage du pays en 26 nouvelles provinces.
"Je suis parti. J’ai démissionné du PPRD (NDLR : Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, au pouvoir depuis 2001) parce qu’on doit préserver la démocratie. Jusque-là, nous sommes en train d’énerver la Constitution. Donc, en tant que démocrate, j’ai décidé de partir ", explique-t-il sur VOA Afrique
L’homme d’affaires du Katanga ne donne pas assez des détails quant à ses ambitions politiques. Mais il soutient n'avoir qu'un objectif : "défendre la jeune démocratie". Il est vu par de nombreux observateurs comme possible candidat pour 2016
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Sa démission intervient une semaine après celle d’un groupe des dirigeants des partis de la majorité au pouvoir, le G7, qui ont, eux aussi, fustigé ce qu’ils ont appelé "le flou " autour des élections et "la démarche suicidaire " du pouvoir.
M. Katumbi affirme, pour sa part, vouloir plus communiquer sur l’avenir de la RDC.
Il a récemment créé un compte Twitter qui devrait servir plutôt à pallier l’embargo dont il souffre dans les médias officiels congolais, affirme-t-il.
M. Katumbi était l'un des membres influents du PPRD mais son divorce avec le parti lorsqu'il a qualifié de "troisième faux penalty", en décembre 2014, un possible troisième mandat du président Joseph Kabila.
"J'ai ma conscience tranquille, j'ai gagné en 2014 un procès en Europe", répond-il quant à une enquète et une action en justice annoncées par le bureau du président Kabila au sujet des malversations, détournements et fraudes fiscales qui viseraient entre autres plusieurs personnalités du Katanga.