Cette commission, présidée par la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, recommandait la levée de l'interdiction des réunions et des manifestations à quelques mois des échéances électorales, ainsi que la libération des manifestants arrêtés les 31 décembre et 21 janvier.
"Rien n'a été fait", a déploré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj), joint par l'AFP.
Avec l'Acaj, l'association "les amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains" (ANMDH) et la Voix des sans voix (VSV) ont écrit à la ministre des Droits humains avec copie au président de la République Joseph Kabila.
Elles demandent la convocation d'une réunion pour prendre "des mesures concrètes", a expliqué Georges Kapiamba.
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En cette période de tensions politiques, la commission intègre des délégués du ministère des Droits humains, du ministère de la Justice, de la Commission nationale des Droits de l'homme (CNDH), de la société civile, du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) et du Bureau de liaison de l'Union africaine (UA).
Le 11 mars, cette commission avait fait état de 14 morts dans la répression des marches catholiques contre le pouvoir des 31 décembre et du 21 janvier, alors que les autorités ne reconnaissaient que deux morts.
Les organisateurs des marches - un collectif d'intellectuels soutenu par l'épiscopat - demande au président Kabila de déclarer publiquement qu'il ne sera pas candidat aux élections de décembre 2018 ainsi que la mise en oeuvre de mesures de "décrispation": liberté d'expression, droit de manifester, libération des prisonniers politiques...
Toute manifestation est interdite en RDC depuis septembre 2016.
Avec AFP