RDC

RDC : Plus de neuf exécutions sommaires et 32 disparitions forcées, victimes de la police, dénoncent les Nations unies

Un partisan de l'opposition sous le contrôle de la police à Kinshasa, le 8 décembre 2011

Au moins 41 victimes dont neuf exécutions sommaires et 32 disparitions forcées ont été enregistrées lors d’une opération de la police congolaise que le Bureau des Nations unies aux droits de l'Homme à Kinshasa a dénoncée mercredi.

L’ONU a déploré la mort ou la disparition de plusieurs dizaines de civils, victimes de policiers congolais lors de cette opération anti-banditisme de grande ampleur qui visait des gangs à Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014.

Selon les Nations unies, certaines victimes ont été abattues dans leur quartier, parfois à la sortie de leur domicile.

L’ONU demande aux autorités de mener des enquêtes crédibles et impartiales et de traduire en justice tous les auteurs présumés de ces exactions.

Le rapport onusien publie aussi une réponse du ministre de l'Intérieur, Richard Muyej, indiquant que certains écarts de policiers ont abouti à des condamnations dont le ministre ne précise pas le nombre.

L'opération Likofi, menée du 15 novembre 2013 au 15 février 2014, avait pour but de débarrasser la capitale des "kulunas" ou bandits qui semaient la terreur dans certains quartiers de Kinshasa.