Chassé des zones montagneuses, le gros du groupe de sécessionnistes Bakata Katanga se dirige plutôt vers Lubumbashi, la capitale de la province riche en minerais, selon l’évêque du diocèse catholique de Kilwa-Kasenga, Monseigneur Fulgence Muteba, que VOA Afrique a joint par téléphone.
« Les Bakata Katanga… disent officiellement qu’ils s’étaient entendus avec leurs commanditaires qu’il n’y aurait plus d’attaques jusqu’en 2016, la date buttoir à laquelle il y aura l’élection présidentielle et comme ils ont été attaqués ils disent qu’ils vont demander des explications aux autorités, disons à leur chefs », a affirmé à VOA Afrique Mgr Muteba.
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Selon lui, les Bakata Katanga pillent et incendient des villages de Kilwa-Kasanga en réactions aux opérations de l’armée. « Le groupe de 600 miliciens qui est passé sur le flanc du Mont de Mitumba n’ont pas violenté la population mais arrachent le manioc et pillent les champs pour se nourri, » a précisé Mgr Muteba.
Les 2.000 déplacés, chiffres avancés par la radio des Nations Unies, ne sont pas assistés et errent dans la savane, selon l’évêque catholique.
Le véritablement commanditaire de ce groupe ne s’est jamais identifié. Les forces de sécurité ont mené en début de cette année des perquisitions dans la résidence de l’ancien chef de la police, le général John Numbi que’elles suspectaient d’être de mèche avec les sécessionnistes. Mais elles l’ont aussitôt blanchi. Le nom de Gédéon Kyungu, leader d’un groupe d’auto-défense Mai-Mai est parfois cité en relation avec les Bakata Katanga.