La série d’élections devant se tenir en RDC avec à la clé la présidentielle en fin 2016, était, selon une décision de la Cour suprême, conditionnée par la tenue de l’élection de ces gouverneurs.
Le début du dépôt des candidatures est prévu pour le 11 février et va durer 10 jours pour surmonter la difficulté d’atteindre les coins reculés du pays, selon le calendrier.
"Nous tiendrons ces élections conformément à l’arrêt de la Cour suprême qui conditionnait toute autre élection par la tenue de ce scrutin", explique dans une interview à VOA Afrique, le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba.
L’obstacle a été levé sur le plan juridique. Les règlements intérieurs des assemblées de nouvelles provinces préalablement rejetés, ont été approuvés après amendements.
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L’obstacle financier pour ce scrutin a également été levé car, soutient M. Kalamba, le gouvernement a accepté de débourser les deux millions de dollars nécessaires.
Cependant, le scrutin ne règlera pas tous les problèmes car il est indirect, avec pour corps électoral les députés provinciaux élus en 2007 pour un mandat de cinq ans mais restés en place faute de nouvelles élections.
A la question de savoir ce que sera la légitimité de ces gouverneeurs, le rapporteur de la CENI répond que la loi permet à ces députés de rester en place jusqu’à l’élection de leurs remplaçants. Il renvoie plutôt la balle à la Cour suprême.
L’opposition qui accuse le président Joseph Kabila de manœuvres pour rester au pouvoir au-delà des limites constitutionnels, soulevait déjà cette question de légitimité de ces députés.
En publiant le calendrier, la CENI n’a donné aucune perspective quant à l’élection présidentielle devant se tenir en octobre 2016 à laquelle le président sortant Joseph Kabila ne devrait pas se représenter, la Constitution limitant à deux le nombre de mandats à la tête du pays.
Kinshasa, le Maniema, les Nord et Sud-Kivu ainsi le Congo central (ex-Bas-Congo) ne sont pas concernés par ces élections.
Le Premier ministre a prévenu la semaine dernière que le gouvernement ne serait pas en mesure de financer les élections, dont la présidentielle, si la chute des matières premières se poursuivait.
La production nationale du cuivre a reculé de 3,3% dans le pays par rapport en 20014.