RDC

RDC: reprise des combats à Sake, 8 Casques bleus blessés

Les Casques bleus blessés ont été déployés dans le cadre de l'opération Springbok au Nord-Kivu.

Les combats ont repris samedi, après un bref moment d'accalmie, entre les rebelles du M23 et les forces gouvernementales et leurs alliés dans la cité stratégique de Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo, où huit Casques bleus ont été blessés, selon l'ONU.

La cheffe de la Mission de l'ONU en RDC, Bintou Keita a dans un communiqué condamné "l'attaque contre des Casques bleus survenue ce 16 mars à Saké", cité considérée comme un verrou stratégique sur la route de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. "Huit casques bleus ont été blessés dont un grièvement", a-t-elle déploré.

Lire aussi : La soeur jumelle de l'ex-président congolais Kabila entendue par les services de sécurité

Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Mme Keita a affirmé que depuis plusieurs semaines, "ces casques bleus ont été déployés dans le cadre de l'opération Springbok au Nord-Kivu" où la Monusco et les Forces armées congolaises "mènent des actions conjointes".

Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu, a accusé "l'armée rwandaise" d'avoir "ciblé la position de la Monusco à Sake lors des affrontements" entre les forces armées congolaises et le M23.

Après quelques jours d'accalmie, les combats ont repris dans cette ville située à une vingtaine de km à l'ouest de Goma, ont indiqué des témoins. Un calme précaire régnait néanmoins dimanche avant-midi, selon eux.

Une source sécuritaire congolaise ayant requis l'anonymat a indiqué à l'AFP que les Casques bleus ont été blessés dans des tirs d'obus des M23 tombés dans leur camp. Selon cette source, l'incident s'est produit lorsque des groupes armés dits "patriotes" ("wazalendo") ont "attaqué les rebelles du M23", ces derniers ont lancé des obus sur la ville dont "deux tombés dans le camp de la Monusco, au quartier Mubambiro et fait des blessés parmi les Casques bleus".

La Monusco a amorcé son retrait

Rébellion majoritairement tutsi, le M23 est apparu en 2012 et, vers la fin de cette année-là, avait brièvement occupé Goma, avant d'être vaincu militairement l'année suivante par l'armée congolaise soutenue par les Casques bleus de la Monusco.

Après huit ans de sommeil, le M23 a repris les armes fin 2021 et, avec le soutien du Rwanda, s'est emparé de larges pans du territoire. Depuis l'intensification des combats autour de Sake, début février, des milliers d'habitants se sont enfuis vers Goma.

Présente en RDC depuis 25 ans, la Monusco qui compte actuellement 15.000 Casques bleus, a amorcé son retrait dans le pays depuis fin février. Les autorités congolaises ont souhaité que le retrait soit complet à la fin de cette année.