En début de soirée, cette agence de presse a annoncé l'arrivée de Fortunat Biselele au bureau du procureur. "L'influent ex-conseiller privé du chef de l'État, Fortunat Biselele [a été] conduit sous bonne escorte au parquet", a indiqué l'ACP.
Dans deux vidéos publiées par cette source, on voit M. Biselele, escorté par des militaires armés, monter les marches du Palais de justice qui abrite le parquet général de Kinshasa-Gombe.
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Une importante présence policière était visible à l'entrée du parquet, a constaté une journaliste de l'AFP. L'homme avait été débarqué du cabinet présidentiel le 14 janvier. Les motifs officiels ayant conduit à son interpellation et à sa détention n'étaient pas encore connus.
Mais dans un article publié vendredi, la lettre d'informations Africa Intelligence a affirmé que M. Biselele "est suspecté de collusion avec le pouvoir rwandais de Paul Kagame". L'ex-conseiller "privé" du président congolais avait tenté de "rapprocher Kinshasa de Kigali au début du mandat de Tshisekedi", d'après ce média.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont aujourd'hui exécrables en raison de la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23, rébellion majoritairement tutsi vaincue en 2013, et qui a repris les armes fin 2021.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles et de combattre avec eux. Kigali dément, accusant de son côté l'armée congolaise de collusion avec une rébellion hutu rwandaise implantée dans l'est de la RDC depuis le génocide tutsi de 1994 au Rwanda.
Pour tenter d'apaiser la situation, plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées, notamment par la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) et l'Angola. Jeudi, Kigali a accusé la RDC de chercher à "sortir" des processus de paix engagés à Luanda ainsi qu'à Nairobi dans le cadre de l'EAC.