Avocat et père de six enfants, Dido Kasingi "a été tué" dans l'attaque du cortège de Moïse Katumbi qui est arrivé à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema (est) pour sa campagne, a déclaré Hervé Diakiese, porte-parole de Ensemble pour la République, lors d'une conférence de presse à Kinshasa. Le mort était le président de la Jeunesse de cette formation politique.
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M. Diakiese a accusé le gouverneur de Maniema, Idrissa Mangala, d'être l'instigateur de ce drame et exigé sa "suspension immédiate" et sa mise "à la disposition de la justice".
Des témoins ont indiqué à l'AFP que les affrontements avaient opposé les membres d'Ensemble pour la République, le parti de M. Katumbi, et les membres de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir. "Les assaillants ont lapidé le cortège (de Katumbi) depuis l'enceinte de la résidence du gouverneur Idrissa Mangala", a soutenu M. Diakiese, estimant qu'il s'agissait d'une "agression manifestement préméditée".
Joint au téléphone par l'AFP, le gouverneur Mangala a déclaré que cet incident fait "suite au comportement barbare" des partisans de M. Katumbi. Dido Kasingi "n'a pas été tué par les manifestants, il a été fauché par un véhicule" du cortège de M. Katumbi passé pendant l'"altercation", a-t-il ajouté. Interrogé par l'AFP, le maire de la ville de Kindu, Augustin Mulamba a dit que ce drame est survenu de suite d'"affrontements" et "jets de pierres" entre des partisans de Moïse Katumbi et ceux de l'UDPS du président Félix Tshisekedi.
Lire aussi : Présidentielle en RDC: premier grand meeting pour Denis MukwegeM. Tshisekedi est arrivée dans la soirée à Bunia, dans la province de l'Ituri (nord-est). "Ce qui m'a amené ici c'est l'élection du 20 décembre, faites encore confiance, donnez-moi le second mandat en vue de poursuivre nos différents projets", a-t-il déclaré dans un meeting.
L'Ituri est en proie à des violences depuis 2017, et 1,7 million d'habitants y ont fui leurs villages à cause de massacres perpétrés par différents groupes armés depuis.
Hervé Kazadi, un habitant venu écouter Félix Tshisekedi, a déclaré faire confiance à ce dernier, contrairement à Jean Pierre Ombani. "Ce que nous attendions de lui, c'était de faire son bilan et nous dire ce qu'il a concrètement réalisé, car il y a encore l'insécurité, les groupes armés ne sont pas désarmés, les routes sont dans un mauvais état", a déclaré à l'AFP cet enseignant.