Le lieutenant-colonel Martin Amouzou Codjo, porte-parole militaire de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco) a, lors d'une conférence de presse, indiqué que l’attaque a eu lieu samedi dernier.
"Le 4 juin dernier, les présumés éléments de la LRA ont attaqué et pillé" deux villages dans la province du Bas-Uélé, a-t-il déclaré.
"Ces assaillants ont également enlevé près d'une centaine de personnes pour porter leur butin", a ajouté l'officier, dénonçant la persistance des exactions commises par la LRA contre les populations civiles dans le nord-est de la RDC.
Sanglante rébellion ougandaise, la LRA a été créé en 1987 pour défendre l'ethnie des Acholi contre le gouvernement du président Yoweri Museveni. Mais au fil des ans, cette milice s'est étendue au-delà des frontières ougandaises, au Soudan du Sud, en RDC (depuis 2005) et en Centrafrique.
Son chef Joseph Kony, prophète auto-proclamé, a mélangé mystique religieuse, techniques éprouvées de guérilla, brutalité sanguinaire et pratique des mariages forcés, ou encore a contraint des femmes à l'esclavage sexuel alors qu'il prétendait vouloir mettre en place un régime fondé sur les Dix Commandements.
Selon l'ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants, d'abord dans le nord de l'Ouganda, puis au gré de son exil dans les pays voisins.
Le 30 mai, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé que l'un des commandants de la rébellion, Dominic Ongwen, arrêté en janvier en Centrafrique et accusé d'esclavage sexuel et de recrutement d'enfants soldats, serait jugé à La Haye à partir du 6 décembre.
Avec AFP