Deux civiles et un soldat congolais comoptent parmi les morts, selon la société civile.
« Ces hostilités sont justifiées par les manifestants qui accusent la Monusco de trainer à agir alors qu’en deux semaines, les rebelles ougandais de Adf/Nalu ont perpétré un carnage d’au moins 84 civiles, » a expliqué à VOA-Afrique Omar Kavota, vice-président de la société civile au Nord-Kivu.
Ces 84 personnes, au nombre desquelles se comptent de nombreux enfants, ont été tuées à la machette par des assaillants que l’armée congolaise a identifiés comme des Adf/Nalu.
Selon Kavota, tout est parti d’une altercation entre une patrouille des jeunes qui menaient une opération d’auto-défense et une patrouille mixte Monusco-armée congolaise, mardi, dans la localité de Mbau. Les jeunes ont répondu par un jet de pierres alors que l’armée tentait de protéger les casques bleus onusiens qui étaient la cible de la violence de ceux qui faisaient « l’auto-défense ». Un échange des tirs s’en est suivi. Trois jeunes ont été blessés mais deux ont succombé sur le champ avec un militaire congolais.
D’autres jeunes venus de du chef-lieu de Beni, Oicha, ont rejoint mercredi ceux de Mbau. Ils ont saccagé le bureau du chef de territoire avant de s’attaquer aux installations de la Monusco. Depuis, ils ont érigé des barricades à travers la ville, ne tolérant aucune présence onusienne sur les artères de Beni.
Kavuti regrette cependant que la violence pourrait plutôt laisser davantage la porte ouverte à d’autres massacres.